Observation des ressources en Île-de-France. Mission de préfiguration 2019-2021
La présente étude porte sur une proposition méthodologique d’observation des ressources en Île-de-France. N'existant pas à ce jour de méthodologie nationale pour la création d’observatoires régionaux des ressources, celle-ci a été réalisée à partir d’un audit interne, d’une veille documentaire et d’entretiens auprès de partenaires et de chercheurs.
La Feuille de route de l’économie circulaire du Gouvernement du 3 avril 2018 appelle les Conseils régionaux à mettre en place des observations régionales des flux de ressources. La Région Île-de-France a adopté sa stratégie régionale d’économie circulaire le 24 septembre 2020, incluant une action dédiée. Dans la continuité d’une analyse de flux de matières réalisée pour l’année 2015, elle a missionné dès 2019 L’Institut Paris Region pour préfigurer cette observation régionale à laquelle l’ADEME Île-de-France prête également son appui technique et financier. Ce présent rapport synthétise les premières réflexions menées par L’Institut Paris Region et ses partenaires.
La première partie du rapport introduit le contexte et les enjeux d’observation des ressources en Île-de-France. Le coeur du rapport est constitué d’une proposition méthodologique d’observation des ressources à l’échelon francilien. Celle-ci, construite à partir de recommandations de deux projets de recherche collaboratifs, Metabolism of Cities et MinFuture, se fonde sur une analyse critique des outils d’observation, notamment les analyses de flux de matières, ainsi que sur un recensement des bases de données et partenaires mobilisables. La méthodologie propose cinq étapes : définition d’un système d’analyse, collecte des données, réalisation de scénarios prospectifs et de modèles graphiques, alimentation des politiques publiques relatives aux ressources.
L’Institut Paris Region a fait le choix de s’intéresser à six types de ressources stratégiques pour l’Île-de-France, soit en terme de gisements et de capacités de production, soit en terme de besoins nécessaires pour son fonctionnement. Celles-ci définissent le système d’analyse et orientent la collecte des données, premières étapes de la méthodologie proposée. On retient ainsi :
- les ressources agricoles et alimentaires ;
- les matériaux de construction (minéraux et métaux de construction, matériaux biosourcés, etc.) ;
- les ressources énergétiques (combustibles fossiles, énergies renouvelables, etc.) ;
- l’eau (eaux de surface, souterraines, de pluie, etc.) ;
- les ressources foncières ;
- les déchets.
Les études associées à ces ressources sont bien souvent suivies de façon sectorielle et cloisonnée, pouvant occulter des incohérences, effets rebonds, conflits d’usages, conduire à surestimer des gisements ou faire fi de synergies possibles. Ces synergies sont nombreuses et nécessitent de systématiser une réflexion transversale et une articulation plus fine. L’observation des ressources n'a pas pour autant vocation à se substituer aux observatoires existants (foncier, déchets, énergie et gaz à effet de serre, granulats, etc.) mais à constituer un « méta-observatoire », qui articulerait les différents champs d’étude en vue d’une approche plus systémique du métabolisme régional et de l’économie circulaire. Les recommandations méthodologiques et organisationnelles tracent des perspectives en ce sens.
Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Environnement urbain et rural |
Agriculture et alimentation |
Ressources naturelles |
Énergies renouvelables et de récupération |
Économie circulaire |
Aménagement et construction durables